« Haven »…or hell?

Haven, c’est la dernière série de SyFy, et un beau matin lorsque je consultais mon eztv la tête dans le guidon, j’ai cliqué sur le lien menant au téléchargement de l’épisode 1.

A noter que je suis une fille enthousiaste et pleine d’espoir.

Adaptée d’une nouvelle de Stephen King (Colorado Kid, mais de très loin) , la série Haven met en scène l’agent du FBI Audrey Parker (Emily Rose, d’Urgences) qui se rend dans une petite ville du Maine -« Haven »- pour enquêter sur des meurtres apparemment liés à des malédictions. Elle y rencontrera Eric Balfour (24 heures chrono) et Lucas Bryant (Queer as folk).

Le premier épisode annonce la couleur directement : cette série est daubesque, je suis catégorique.

Je ne vais pas m’épancher plus longtemps : la greluche blonde qui tient le rôle phare a le charisme de Paul le poulpe, et possède le même jeu d’acteur qu’Emma Daumas. Les répliques de son personnage sont censées être cyniques et froides, et donc faire rire (bon, sans déconner, au moins sourire); et bien je vous le donne dans le mille ! On esquisse même pas un rictus nerveux.

J'ai un moucheron dans l'oeil.« j’ai un moucheron dans l’oeil. »

Son collègue Nathan (Lucas Bryant), le flic introverti , anorexique et ténébreux qui ne sent pas la douleur (!!) nous donne juste l’impression de faire une overdose de Lexomil. Apparaît alors Mr Duke (Eric Balfour) sur son beau bateau, on sait pas trop ce qu’il fout ici et à quoi il sert; apparemment il veut se faire la blonde ce qui pourrait un peu swinguer le scénario aussi plat qu’une face de japonais. Mais non, on ronge son frein jusqu’au bout en contemplant des personnages secondaires s’adonnant à fond à leur rôle de Power Rangers, se mouvant dans une intrigue digne des plus beaux romans de Levy: « je la protège donc je me dénonce »/ »non c’est moi la coupable »/ »non c’est moi ! »/ »mais je t’ai toujours aimé » etc, etc. Damned.

« ne pas donner à manger aux animaux »

Bref, dans ce qui se voulait le remix lounge d’un Mulder et Scully, on se fait chier du générique de début jusqu’à presque la fin (non parce que j’ai eu la décence d’abréger mes souffrances), en se disant que Stephen King doit se tourner, se retourner, se re-retourner et faire des tours de pâté de maison dans son cercueil. Zut, il est pas mort?

J’ai tout de même fait la fille persévérante et j’ai tenté l’épisode deux. Je crois que je me suis endormie. En plus, y a pas de scène de sexe, même pas de gens à poil; ça aurait pu sauver les meubles.

J’aurais dû regarder Arabesque.

3 réponses à “« Haven »…or hell?

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